L’appel

L’appel

En mon être
Je sens parfois un manque
Une tension
Une absence de sens
Que ma contrainte mentale
Et mes idées sur la vie
Ne savent pas comment abreuver
Alors, petit à petit, je m’assèche
Je tourne en rond
Agrippée à cette recherche
De ce quelque chose qu’il manque
J’augmente mes exigences envers moi-même
Croyant avoir manqué de volonté
Jusqu’à m’épuiser
Jusqu’à désespérer
De trouver enfin un jour
Ce graal
Je dois certainement être cassée
Irréparable
Handicapée de la vie
Incapable de comprendre ce que d’autres lui trouvent
Tant pis
Puisque la route semble longue
Je vais me foutre la paix au moins ce soir
au moins aujourd’hui
au moins pendant une heure

Et dans mon abandon
Profitant d’une brèche dans la carapace de ma volonté crispée
La magie me cueille
Avec une intensité qui vient d’ailleurs
Profitant d’une musique vraie
D’un regard sincère
D’une parole ou d’une étreinte
M’offrant une caresse émotionnelle
Une prise de conscience inattendue
Quelque chose se remet à danser
A l’intérieur de moi
Et me réanime
En visitant mon cœur
Etanche ma soif en redonnant de l’eau à mes yeux
Et fait revenir l’inspiration dans un parfum d’éternité
Grace à sa présence, je respire à nouveau
Je l’avais perdue dans ma course folle
Dans mon cercle infernal de préoccupations en vase clos
Elle attendait patiemment
Que je m’arrête
Pour lui redonner sa place sur le trône
Qu’elle ne prendra jamais de force
Alors il ne tient qu’à moi
Pour continuer à vibrer
De laisser les rennes de ma vie à
Mon Âme.

Soline

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